Les Echos Contenu proposé par KEDGE BUSINESS SCHOOL Publié le 30 juin 2021
Les impacts de la crise sanitaire ont été intenses en contraignant les entreprises à expérimenter à marche forcée et rapide, de nouvelles pratiques organisationnelles. Une illustration de la nécessité pour les organisations de toujours s’ajuster aux mutations de leur environnement et de leurs méthodes de travail. Le changement accéléré n’est désormais plus une exception mais une constante.
Les périodes de transformation mettent les relations de travail et les habitudes des collaborateurs à l’épreuve. L’entreprise doit en effet pouvoir s’appuyer sur des collaborateurs résilients et agiles, qui abordent le changement non comme une contrainte mais comme une opportunité.
Dans ce contexte, la formation continue prend toujours plus de sens. La qualité d’un tel dispositif se mesure au regard des répercussions qu’il a sur la transformation des pratiques professionnelles de ses participants. C’est avec cette conviction et la volonté de permettre à chacun d’acquérir de nouvelles compétences et d’évoluer que Jean-Luc Faye pilote les activités des programmes Executive Education de KEDGE Business School.
En quoi l’offre de formation continue de KEDGE est-elle un levier de progression et de performance pour l’entreprise ?
La formation continue joue en réalité un double rôle : soutenir la stratégie des organisations et maintenir l’employabilité des collaborateurs tout au long de leur carrière. Dans le cadre de nos cursus de formation continue, nous inscrivons les participants dans une logique d’évolution et d’agilité. L’idée est de les ouvrir à de nouveaux modes d’action tout en les incitant à réfléchir à la manière de les déployer dans le cadre de leur entreprise. C’est une façon aussi de prendre du recul par rapport à leur quotidien, de les orienter vers des pratiques innovantes, de leur apporter confiance en soi, enthousiasme et engagement. L’intelligence collective est ici sollicitée comme un outil d’agilité et d’expérimentation. Lorsque vous réunissez des collaborateurs d’une même entreprise dans une salle de formation, ils confrontent leurs manières de faire, ils partagent leurs difficultés et trouvent des solutions à des problématiques qui leur semblaient auparavant difficiles à résoudre.
L’accompagnement joue alors un rôle essentiel : en amont pour définir précisément les attendus du dispositif, pendant la formation pour que la pédagogie fasse évoluer individuellement et collectivement les apprenants, et de retour en entreprise, pour que ces derniers implémentent concrètement les nouvelles pratiques professionnelles.
Quels sont les retours sur investissement pour les entreprises qui embarquent leurs salariés dans ces programmes ?
A KEDGE Business School, nous inscrivons chaque formation dans le champ de la stratégie d’entreprise, des évolutions de cette stratégie et des évolutions de pratiques qui sont attendues, aussi bien en termes de hard skills* que de soft skills*. Ainsi le ROI s’appréciera au regard de l’impact à court et moyen terme de la formation sur la capacité à mettre rapidement en œuvre de nouvelles pratiques, aussi bien au niveau individuel que collectif. Tous nos dispositifs débutent donc par la définition conjointe des indicateurs clés (KPIs) qui auront pour objectif de définir la réussite du programme. Des réunions de pilotage permettent de suivre ces KPIs : taux de satisfaction, taux d’assiduité, taux de complétion, plan d’infusion des compétences, taux de déploiement des nouvelles pratiques.
De notre côté, nous mesurons également les bénéfices pour nos intervenants et professeurs de collaborer avec les entreprises dans le cadre de ces programmes. Associés aux recherches qu’ils peuvent mener dans le cadre de leur activité académique, cela permet de donner naissance à de nouvelles approche et à de nouveaux outils.
Quels apprentissages et évolutions a apporté la crise sanitaire dans vos modes d’enseignement ?
La crise sanitaire, a accentué la nécessité de combiner le travail à distance et en présentiel. Nous avons bien entendu suivi le mouvement en basculant largement sur les classes virtuelles. Les entreprises se sont d’ailleurs aperçues que la formation continue était un outil efficace pour recréer le lien social et la performance collective dans ce contexte de télétravail généralisé.
De notre côté, cette situation inédite nous a fortement interrogés sur le contenu du présentiel, qui doit désormais, avant tout, être consacré au fait de vivre une expérience collective forte ; l’occasion donc pour nous de donner un souffle nouveau à certaines modalités de conception de nos programmes.
Quant aux thématiques abordées, la réflexion s’est portée sur l’autonomie, la responsabilisation, la confiance, la gestion du temps de travail et la collaboration à distance ou encore l’importance de la supply chain qui est au centre de l’une de nos expertises fortes.
Plus globalement, cet épisode a souligné la vulnérabilité des entreprises face à des événements perturbateurs de grande ampleur. Des disruptions qui engendrent un environnement mouvant et complexe dans lequel les collaborateurs doivent se révéler résilients. En parallèle, on assiste aussi à l’émergence d’une nouvelle génération dont les aspirations ont changé et qui ne conçoit plus sa carrière de manière linéaire. Tout cela a engendré le besoin de réinventer de nouvelles manières de travailler, de manager… et donc de former les salariés.
Que privilégient les recruteurs ?
Avec une évolution des métiers en continu et des compétences qui doivent s’y adapter en permanence, les soft skills apparaissent comme des atouts indispensables aux yeux des recruteurs pour s’adapter à ces mutations. Ces qualités émotionnelles leur semblent donc permettre de mieux répondre à l’évolution accélérée des professions et donc d’assurer leur employabilité.
Mais ce n’est pas tout. Les recruteurs recherchent également des personnes avec lesquelles il sera agréable de travailler et dont les compétences humaines représentent un bon investissement à long terme, puisqu’elles ne deviennent pas obsolètes, contrairement à certaines hard skills.
Par conséquent, si la majorité des employeurs pensent que hard skills et soft skills sont inséparables, puisque les seconds complètent les premiers, lors d’un recrutement, la différence se fait grâce aux soft skills.
D’ailleurs, quand on analyse une offre d’emploi, la plupart du temps, plus de 60% des critères demandés relèvent des soft skills. Si deux candidats à un même poste possèdent des formations et des compétences techniques équivalentes, ce sont ces compétences douces qui feront pencher la balance.
*Les hard skills :
Les « hard skills » se définissent comme des compétences mesurables, techniques ou académiques, qui ont été acquises par la personne durant son parcours qu’il soit scolaire, universitaire ou professionnel et qu’il peut démontrer par l’obtention de diplômes, de certificats, de titres… Ces compétences justifient son aptitude à la réalisation de certaines tâches. Dans le processus de recrutement, ces hard skills font parties des premières compétences auxquelles les recruteurs vont s’intéresser car elles sont indispensables à l’exercice de certains métiers.
Exemples de hard skills :
Détention d’un diplôme, titre, certificat ; Utilisation d’une langue étrangère ; Maîtrise d’un logiciel (Photoshop, Excel, comptable…) ; Maîtrise d’un langage technique (médical, programmation informatique…) ; Maîtrise d’un domaine (mathématiques, physique, comptabilité, économie…)
*Les “soft skills” à la différence des hard skills qui sont mesurables, les “soft skills” font référence aux qualités personnelles d’une personne, à ses valeurs humaines.
Totalement subjectives, elles sont néanmoins très importantes pour les recruteurs qui en viennent à les faire passer en priorité puisqu’elles indiquent quel type d’employé vous allez être au sein de l’entreprise.
Exemples de soft skills :
Rigueur au travail ; Capacité à travailler facilement en équipe ; Ponctualité ; La Confiance ; Prise de recul ; Communication
Les Echos / Contenu proposé par KEDGE BUSINESS SCHOOL / ;Jean-Luc Faye pilote les activités des programmes Executive Education de KEDGE Business School. Publié le 30 juin 2021.